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Marathon haïkus
Ce mois de novembre, je me suis lancée dans un challenge de haïkus : 30 poèmes courts en 30 jours. Les voici réunis !
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Sophie Martin, radiographie du cœur amoureux
La belle rencontre poétique de la rentrée, c'est auprès de ce premier recueil qu'il faut la rechercher. Du cœur comme s'il en pleuvait...
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John Ashbery, poésie en réalité augmentée
Et si la texture du réel n'était pas vraiment celle que l'on imaginait ? Dans les années 70, John Ashbery, avec son recueil "Autoportrait dans un miroir convexe", donnait à penser, et à percevoir autrement.
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Au mieux
On essaie tous de faire au mieux On mange équilibré On se brosse les dents trois fois par jour On prend des nouvelles de ceux qu’on aime On apprend de ses erreurs On s’enrichit en écoutant On s’efforce d’apprécier sa propre compagnie On prend les escaliers plutôt que l’ascenseur (fichue claustrophobie) On se répète des affirmations positives On fait du vélo, beaucoup de vélo On se guérit de la viande On prend soin des plus fragiles On respecte les anciens On protège ses enfants On se fie à ses serments, même si on a changé, même si on n’y croit plus On chérit sa routine On essaie tous de faire…
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“Mes beaux habits au clou”: les mélodies en clair-obscur de Langston Hughes
Le recueil de poèmes Mes beaux habits au clou de l’auteur américain Langston Hughes, édité en début d’année chez Joca Seria, donne à découvrir un style acéré et subtil, comme un refrain que l’on fredonnerait depuis son enfance en ayant oublié d’où il nous vient. Au départ, ce que j’ai aimé, c’est le titre. Mes beaux habits…une tenue de soirée, le costume pour l’office dominical, la robe que l’on ne revêtira que pour cet instant précis. Je me suis enveloppée dans la cadence de ces cinq mots en attendant de recevoir l’ouvrage. Mes beaux habits au clou… La chute est aiguë. Le clou, c’est le synonyme d’un quotidien qu’on connaît…
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Un mot après l’autre
Je me suis levée, un matin, et j’ai su que je l’aimais. Je l’ai vu, hier encore, échanger avec une foule immense. Il souriait à l’infini, les bras tendus vers le ciel, et l’infini lui répondait de son silence. Je me suis levée, ce matin, et j’ai su que nulle part ailleurs, je n’avais encore rencontré son pareil. Son pareil n’existe que dans mon imaginaire, et mes lacunes me ramènent à sa réalité. Je me suis levée, ce matin, et j’ai senti que l’air n’avait pas la même odeur, et que mes mains n’avaient plus de prise sur mon avenir. J”ai regardé par la fenêtre. Dehors, il y avait des…