SONS

« DAYTIME’S PAST » SOURFACE – L’EP QUI POURRAIT BIEN SAUVER VOTRE LUNDI

Je ne sais pas pour vous, mais pour ma part, lundi porte en lui une aura étrange. Une odeur de rentrée, même après tant d’années à l’abri du regard suspect du pion de mon lycée, guettant la moindre minute de retard.

Lundi est pour moi équivalent à grisaille, haricots verts, chaussures neuves et cartable trop lourd, allez savoir pourquoi. Aujourd’hui, je frémis face à la liste kilométrique de tâches que je me suis assignée, histoire de ne pas vraiment sentir ce début de semaine, et son lot de promesses plus ou moins tenues.

C’est dans l’espoir d’apporter un peu de déglingue à votre début de semaine, et qui sait, à votre mois de février, que je dépose ici une recommandation musique, le premier EP du groupe Sourface : point bonus au jeu de mot entre sour, acide en anglais, et surface, comme un clin d’œil à la pointe de citron que la vie se charge de nous glisser à chaque bouchée, cette sinistre farceuse.

Daytime’s Past propose une promenade bucolique, entre un rock mâtiné de funk FFF-esque (Entre inconnus) et une pop anglaise désinvolte et ensoleillée, terriblement 90’s (To the Woods, 21st Century Man, de loin mon titre favori). On pense à les exorciser de l’âme cartoonesque de Lewis OfMan sur le disco-bossa Déjà la veille…pour y prendre goût, hypnotisé par son onirisme rigolo (« Ne t’en fais pas ma p’tite choupette »).

Les musiciens sont étudiants et vivent dans le quartier béni de Camden, creuset de toutes les cultures et tendances, à l’instar de leurs horizons musicaux respectifs, leur permettant de tracer les contours d’un univers sonore décomplexé, à la fois bricolo et à la virtuosité prometteuse. Habitués de la scène, on a pu les croiser au Truskel, à Paris, ou au Hoxton Underbelly, à Londres.

Alors, oui, je ne peux m’empêcher de songer à l’impertinence faussement naïve de Papooz, mais ce serait restreindre leur champ des possibles.

Ce premier EP a le goût des débuts : sincère, sans ambages ou prétentions, un uppercut d’imaginaire et de nostalgie au cœur de l’absurdité ambiante. Sourface semble brûler de l’envie de donner à entendre, de réunir un public éclectique autour d’une passion commune pour la scène et le son. On trépigne d’impatience de les voir se produire dans une salle, en festival.

Un quartet franco-anglais qu’on ne perdra sûrement pas de vue dans les mois à venir, à l’occasion de la sortie de leur premier album, que le groupe peaufine dans la campagne anglaise. Je le sens bien, ce printemps, pas vous ? On touche du bois !

Mais puisqu’on vous dit qu’on l’a aimé, cet EP !

Daytime’s Past, Sourface (EP)

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