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Le Son by Les Gens Pressés #1
J’apprécie la compagnie des objets sonores singuliers, de ceux qui donnent du relief à chaque instant du quotidien, lequel muterait soudain en une sorte de clip permanent…oui, j’aimerais vivre dans un épisode de “Glee” le temps d’une journée, mais c’est une autre (longue) histoire… Du coup, voici la toute première vraie bande-son des Gens Pressés: élaborée sans aucun fil conducteur particulier cette semaine, si ce n’est la touche “aléatoire” de la bibliothèque musicale universelle, je vous ai sélectionné seize titres pulsants, inattendus et habités, loin du potage mainstream (même si un petit minestrone peut avoir du bon, parfois, hein). Selon votre ressenti à vous, cher(e) lectrice/lecteur/passant(e), ce pourrait devenir un…
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La parenthèse
Enfin seuls! Tu la dardes de ton regard le plus drôlement ténébreux: c’est que tu ferais n’importe quoi pour lui kidnapper un rire. Elle ne te rend pas ta mine enjouée mais tu t’en fiches, elle est parfaite ainsi. Elle somnole paisiblement, et son souffle régulier soulève, dans une rythmique imperceptible, le drap qui repose sur son torse. Tu te surprends à l’admirer en douce, alors que tu t’étais juré de terminer ce travail aujourd’hui. C’est que tu as une thèse à boucler! Des rendez-vous pros aussi, des appels urgents…et puis non, la langueur du moment te reprend. Tiens, étrange, la première fois que tu l’as vue, tu n’avais pas…
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Clap de fin?
Il fait si chaud, que tu n’arrêtes pas de fixer la fenêtre, espérant qu’un courant d’air glacé la fasse voler en éclat et inonde toute la salle d’une onde rafraîchissante. Il t’a convoquée comme pour un entretien d’embauche, et tu te sens telle une candidate, nerveuse, un brin trop bien habillée pour un simple café informel. Vous êtes arrivés en même temps, et cette soudaine synchronisation des montres a le don de t’angoisser d’autant plus que cela ne s’était jamais produit. La bise qu’il fiche sur ta joue accroît ta détresse. Il prononce des mots interdits, qui contredisent l’harmonie dans laquelle tu t’insérais jusqu’alors. Tu songes à tous ces instants…