Chroniques

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    Tellement!

    Je vais tellement sur Facebook que j’aimerais être payée pour ça.. Je vais tellement sur Twitter que je cherche désespérément un oiseau bleu lorsque je fais une citation marrante. Je vais tellement sur Tinder que lorsque je croise un garçon, j’essaie de le faire glisser à gauche pour parler à celui assis juste derrière lui. Je déteste tellement le nouveau slogan Meetic que je n’ai qu’une envie, me poster devant un de leur panneau publicitaire du RER A et crier aux usagers: “arrêtez de m’attendre, et VE-NEZ!” J’entretiens une relation tellement intime avec mon IPhone que j’arrive à m’engueuler avec Siri, parfois. Souvent. J’utilise tellement Messenger qu’à table, j’envoie un…

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    Mon âge? Quoi, mon âge?

    Ma coiffeuse m’a lancé : « j’ai fais une bonne grosse fête pour mes trente ans, et toi ? ». Je n’ai pas su quoi lui répondre. En général, ce jour se résume, pour moi, à un rituel précis : pantoufles, robe de soirée, Ice Cube en fond sonore, un torrent de larmes, et la main figée sur un pot de glace vanille-brownie. Et en chantant la bouche pleine, bien sûr. Bon, on ne va pas se mentir, avec cet âge, on ne peut pas éviter la prise de conscience, si ? Hors de question de faire des efforts, en tout cas: junk food, danse jusqu’à six heures du matin, jurons, numéro glissé au barman, vilaine…

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    Amis, pas à demi

    Parfois, on ne sait plus comment se comporter avec ses amis. Suis-je assez compatissante ? Assez généreux ? Peut-être que j’en fais trop ? Les réseaux sociaux ne nous apportent aucun réconfort à ce sujet ; au contraire, ils aggravent notre sentiment de culpabilité : « oh non, je n’ai pas écrit de message sur son mur pour Noël! », « j’ai tagué son mec, va t’elle m’en vouloir?  », « pourquoi ne like t’elle pas mon lolcat ? ». Résultat : des amitiés tiraillées, comme si restées trop longtemps sous le soleil, des regards assassins pendant les déjeuners en terrasse et des copains qui ne rappellent plus aussi souvent qu’avant. L’ami, on en a des images préconçues, depuis le Grand…

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    Et à vos souhaits!

    Ah, cher virus du rhume… Avec lui, vous oscillez entre perte de confiance en vous (parce que nez rouge et fièvre hypnotique) et abattement total (parce bouffées de chaleur et nez dégoulinant). Vous voudriez rester planqué chez vous, mais au boulot, l’excuse du rhume est aussi valable que celle du hamster mangeur de dossiers urgents (et pourtant!). Vous sortez donc, armé d’un rouleau de papier essuie-tout (pour les no limits) ou d’une cartouche de Kleenex extra-soft (pour les snobs). Pour draguer, il semble que passer votre tour soit plus sage. Car même si votre cible vous approche, surmontant sa crainte de la contagion, la vue de votre poche gondolée de…

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    À poil.

    A quoi ressemblerait une fille canon ? Elle serait sportive, souriante, parfumée, parfaitement lookée ? A quoi ressemblerait un mec canon ? Il aurait la mèche contrôlée, la chemise à la papa aux manches retroussées juste sous les coudes ? Chez les Gens Pressés, c’est chaque jour que l’on essaye de dresser un portrait-robot exhaustif de la moitié parfaite, celle qui nous ferait indiscutablement tourner le menton au premier regard. Il n’y aurait plus les adeptes de Vincent Gallo ou de Jamie Dornan, les groupies de Georgia-May Jager ou de Naomi Campbell, non, juste un archétype enfin dévoilé, qui mettrait tout le monde d’accord… Mais qu’en serait-il de la personne QU’IL NOUS FAUDRAIT ? Comment…

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    “Ma copine est cultivée, moi pas. Que faire?”

    Le jour où vous l’avez rencontrée, rien ne laissait présager une telle mésaventure. Elle riait de toutes vos plaisanteries, même de celles dont l’intrigue se situait entre la braguette et la doublure du caleçon. Elle était restée sereine lorsque vous aviez ronflé au cinéma, supportait avec classe vos copains rasoirs. Pourtant, le jour où vous avez découvert la terrible vérité, tout a basculé. Vous aviez proposé de flâner au Centre Pompidou. Vous détestiez ce lieu, mais ravi de vous moquer de ces prétentieux artistes contemporains, capables de bailler contre une toile, puis de la vendre pour 20,000 euros à un collectionneur danois, l’intitulant « le sommeil de l’homme invisible ». Vous retrouvez…