Raoul Vignal redessine les courbes de la mélancolie avec “I have sinned”
A la découverte de la révélation folk de la saison
J’ai découvert Raoul Vignal lors d’une de ces nuits sans sommeil qui vous laissent un peu hagard le long du flux continu des réseaux. Under the same sky, révolution soyeuse, comme bercée par le souffle de toutes nos mélancolies. Sa guitare était là, tout près de mon oreiller, à égrainer les arpèges tel un chapelet de prières silencieuses adressées à la lune. Un mouvement longuement éprouvé, désormais ritournelle incandescente.
Mais il n’y a pas de hasard, dans cette rencontre, sa musique arrivant en terrain largement conquis : Nick Drake bien sûr, mais aussi Piers Faccini et José González, de ces hommes-mélodies dont les balades semblent affleurer au fil de l’eau. A chaque titre, une douceur liquide, évidente et transparente dans cette atmosphère en clair-obscur. Des effluves capiteuses et denses, que l’on a plaisir à retrouver dans I have sinned, extrait de Oak Leaf, nouvel album de l’artiste lyonnais.
En plus de tomber en amour pour Raoul, on retiendra l’exceptionnel label Talitres, dont le catalogue sera l’occasion de digger des pépites incontournables…
Oak Leaf, Raoul Vignal (Talitres) – Sortie le 16.11.2018
En concert le 30 novembre 2018 au Walrus (Paris)
Crédit photo @Anne-Laure Etienne (unspokenimage.com)