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    [Une déclaration à] Nicolas Fargues : à l’épreuve de la mélancolie

    Paris XIVe, l’après-midi, l’été, une terrasse de café coincée entre le boulevard et la bouche de métro. Mon amie Lisa et moi devisons : faner nos plus belles années à user nos mom jeans à l’ombre d’un amphithéâtre frappé d’un éclairage au néon que les morgues les plus modernes envieraient, plus qu’assez. Le nez plongé dans la crème de mon café, je croise le regard d’un passant, quarantaine sportive. Coup d’œil furtif, je me décompose, ma mémoire photographique fait son œuvre. A ma mine livide, ma comparse s’inquiète. A peine ai-je la force de balbutier : NI.CO.LAS.FAR.GUES.OH.PU.TAIN. « Qui c’est ? Tu le connais ? – J’aurais aimé… – Vas-y, fonce alors, va le saluer !…