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Une femme comme les autres
En ce 8 mars 2021, un poème pour accompagner la journée de lutte pour les droits des femmes.
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Femmes la nuit
Elles aiment danser et boire. Ou alors, boire, puis danser. C’est comme cela depuis toujours : dès le mercredi soir, elles enfilent les robes les plus courtes possibles, des combinaisons aux échancrures effarantes, s’enroulent dans leurs éternels trench-coat, et s’engouffrent au Kiss, le bar de leurs instants dérobés à leurs semaines de marathoniennes de bureau. La première qui arrive commande pour les autres : parmi elles, prof de taï-chi/nutritionniste/influenceuse, thésarde survoltée, avocate pour qui la vie privée commence à 22h, artiste pour qui la nuit est le début de la journée, cdd-tiste en reconversion, chômeuse émergeant de la torpeur de sa culpabilité de candidate en pantoufles, unanimement éreintées à l’idée…
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Qu’il est bon d’être une femme…
J’ai un souvenir très précis du jour où je suis devenue une femme. À dix ans tout rond, un peu par hasard. Jusqu’alors, ce que ma famille m’avait inculqué se limitait au savoir-vivre, sérieux à l’école, respect des aînés, VTT tous les samedis, et à une montagne d’interdits (ô, doigts dans le nez, délice injustement banni). Côté style, j’oscillais entre le Prince de Bel Air, Princesse Sarah et Bob Marley (la fashion police a été créée par la suite). Mes héros étaient Nicky Larson, Pégase (Chevaliers du Zodiaque represent), le Grand Meaulnes, Terminator, la sœur aînée des Cat’s Eyes, et Michael Jackson. A l’école, je me battais, jouais avec mes…
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Eternel masculin vs Girl Power
« On ne vous comprend plus !» « Pas besoin, hé, macho ! » «Que voulez-vous de nous ? » « Tout, Monsieur Moustache, tout ! » Ô joie singulière et apaisante de vivre ensemble. De s’écouter. De se comprendre. Bon, où en est-on ? Les Femen. Pas du tout violentes. Pas du tout hurlantes. Mais comment font-elles pour se trouver sur tous les continents, à une vitesse incroyable ? Démultipliées, elles sont partout, et nous enveloppent d’un halo de colère indicible. Leurs corps bariolés de slogans militants rappellent les peintures cérémonielles des guerriers tribaux. Leurs torses nus s’apparentent à ceux des augustes chefs de guerre maoris. Là où certains ne repèrent que des seins exhibés, on peut aussi…