Atelier Jack le Black : des t-shirts en liberté
Atelier Jack le Black, c’est la marque qu’on ne refilerait pour rien au monde aux potes, désireux d’être l’unique à déambuler dans la ville, arborant fièrement un T-Shirt à l’humour acide et singulier. Derbies, veste classique, ou Converses destroy, tout lui ira. Cela étant dit, passons aux présentations.
Découvert à la faveur d’un tag parisien, le styliste est d’abord un créatif compulsif, également DJ et réalisateur.
C’est que Madison Attal a le sens de la juste formule, qui se déroule tel un mantra, sur les murs comme sur des jerseys de coton qu’il proposait, il y a peu, sur son eshop, aujourd’hui disparu.
Depuis 2013, accompagnés de clichés tirés de classiques du cinéma indé (Las Vegas Parano, La Haine, Full Metal Jacket), de reproductions de tableaux incontournables (Femme endormie dans un fauteuil, La liberté guidant le peuple), les quelques mots y ajoutés, confrontés à ces décors inédits, se font l’écho d’une génération aux valeurs diluées dans une époque désarmante : nouvelles pratiques amoureuses, politiques aux petites phrases désincarnées (Nos bombes ne tuent pas), modes de vie en manque de souffle.
Ce contexte survolté, Jack le Black s’en inspire pour mieux en prendre le contre-pied ; ainsi, ses t-shirts sont autant de miroirs déformants reflétant nos révoltes intérieures, désenchantements et, avouons-le, autres blagues salaces.
Une nouvelle rébellion est née, mais de tendresse pure ; comme le dit Madison lui-même, « la seule valeur réelle, c’est l’amour ». Tout ce dont on avait besoin, en somme.
(Toutes les images @Atelier Jack Le Black)
(Première parution : Beware, 11/12/2018)