• Chroniques

    La tartine

    Les cheveux ressemblant à s’y méprendre à un nid d’hirondelles, vous n’avez pas entendu le réveil, enfoncé comme vous l’étiez sous la masse mousseuse de votre édredon. Vous émergez lentement ; à vos tympans fredonne encore la cohue du Bus Palladium d’il y a quelques heures à peine. Lorsque vous parvenez enfin à ouvrir une paupière, une heure s’est encore écoulée. Vous vous arrachez de vos draps: vos jambes se figent, le contraste de température manque de vous faire hurler. Le t-shirt constellé d’une substance inconnue, vous voilà titubant vers la cuisine, les bras tendus, telle une momie vers un pilleur de pyramide. Une dosette et le café est en route.…