SONS

La “folk afro-belge” est un art à vivre.

Aller à la rencontre de la voix et de la guitare de Paul van Eersel, c’est réapprendre à découvrir la musique: surtout, se fier aux vibrations de son cœur, surtout, éviter les liens de filiation et autres raccourcis artistiques trop aisés. De la folk oui, en un français libérateur et une rythmique inattendue.

Dès lors, en se pressant à une de ses scènes, on s’étonne à peine d’éprouver le sentiment de retrouver une bande de copains que les aléas du quotidien auraient écartée de notre quotidien. Le sourire s’installe sur les lèvres pour ne plus les quitter, longtemps encore après la dernière corde pincée.
Un paysage musical où l’on va à la rencontre de l’autre, où l’on abandonne l’implacable temporalité pour se fixer sur un point de fuite chaleureux et arboré, cela reste un luxe précieux.

Lors de son dernier concert à l’Ogresse (Paris 20ème), un violoncelliste (Gabriel Mimouni) était de la fête, parsemant de touches lumineuses et délicates les mélodies saturées de bonheurs simples d’un artiste en état de joie pure. Défilent sous nos yeux les films sépia de notre enfance, en costume de Mardi Gras, des confettis pleins les cheveux. Un premier baiser, puis un second sous une pluie battante, en plein été. Et le soleil qui se glisse entre les doigts.

Écouter Paul van Eersel, c’est s’inonder du bonheur de vivre, à en perdre haleine.

NDA: l’expression “folk afro-belge” est sous copyright @Paul van Eeersel

Photo de couverture @Claire Seppecher

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